1. |
Origines
03:03
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Tu portes des rêves dans les yeux
Je promène mes yeux sur ta robe
Le vent mélange tes cheveux
Devant le ciel qui nous englobe
Encore un tour sur ta planète
Une autre nuit sur ton chemin
Le temps s’envole, la vie s’arrête
Souvent plus tôt que notre instinct
Un peu de répit pour la planète
Un peu d’amour sur son chagrin
Que cette vie soit une fête
Et qu’elle recommence demain
La vie est pleine de rencontres
Certaines passeront sous silence
Et quelquefois on se rend compte
Qu’elles pèsent en nous comme une absence
Remplis mon verre sur l’oreiller
Remplis mes rêves d’étincelles
Étale tes cheveux mouillés
Laisse-toi inonder par le ciel
Mélange de foudre et de comètes
Mélange de foutre et de gamètes
Tout le mystère des origines
Dans ces éclairs qu’on imprime
Mon origine et mon destin
Se confondent au moins sur un point
Celui qui m’a vu apparaître
Et le tien où j’aimerais disparaître
Mon origine et mon destin
Se confondent au moins sur un point
Celui d’où la vie m’a sorti
Et le tien qui m’attire aujourd’hui
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2. |
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Dans les élans de tendresse
Dans les éclairs qu'on traverse
Dans les orages qu'on recrache
Dans les poussières qu'on y laisse
Dans les élans de passage
Dans les efforts sans relâche
Dans les verres qu'on renverse
Dans les peurs qu'on transgresse
Dans les retards qu'on répare
Dans les bras vides qu'on disperse
Dans les regards qui s'égarent
Dans les larmes qu'on y laisse
Dans les temples entre tes tempes
Dans les draps entre tes bras
Dans ton antre où tu m'invites
Dans ton ventre là où j'habite
El amor me rellena
cuando yo me vacío
en tus rincones de placer
tu probeta de vida
yo que tanto te quiero
yo que siempre espero
que el futuro nos ligue
hasta ser más valientes
Para no tener miedo
para no tener frío
para atrevernos
a atravesar juntos
a la luz del deseo
los laberintos del tiempo
donde empiezan los sueños
y se acaban las noches
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3. |
Rois du paysage
03:49
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On en revient toujours au point de départ
Là où s’éveillent, là où s’endorment les cauchemars
Et dans la longue route sombre où sombreront
Les doutes et la mémoire
Je fais mon chemin
Comme sans savoir
Que je ne sais rien
Grand moments de doute et d’illusions
Entre absurde et dérisoire déraison
Dans le cimetière là où s’étalent
Les vieux dimanches, les pétales du silence
Entre les pointillés de ton absence…
Un peu partout des illusions perdues
Aux oubliettes de ma tête
Et tout autour des gens qui courent
Vers un lendemain lointain
Se cognent aux bords du tableau
La Terre est plate, matelots !
Et dans cet horizon funèbre
L’aube se lève tous les jours
Comme toi et moi mon amour
Même en décembre
Osant l’espoir de devenir un jour
Dans les détours
Rois du paysage
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4. |
La lionne
03:47
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Le temps passe vite, distille les heures,
Immobiles, au milieu de ce champ de bataille
Où se trouve mon âme…
Mon cœur, en jachère, où j’espère à nouveau
Voir surgir la savane et danser, s’élancer de liane en liane,
Une lionne dont le charme m’étonne…
Et dont les tétons se teintent sous la chaleur des étreintes
D’une couleur ensoleillée,
Elle dont les tétons se parent quand je fais le salopard
D’une saveur chocolatée...
Elle qui fait chanter les silences que je vis en son absence
Qui fait danser mes errances à chaque fois que j’y pense
Et dont les yeux de braise me demandent que je la baise
Plein d’amour, sans détour...
Elle qui m’offrira des nuits de vingt heures
Et des réveils sans alarmes où j’éjaculerai des larmes.
Qui de son corps fait un poème, du mien fait le sien
Et des deux fait des merveilles.
Sur ma peau qu’elle parcourt comme on emprunte un détour
Épousant l’adéquation des éléments existant en cet instant...
Elle qui fait chanter les silences que je vis en son absence
Qui fait danser mes errances à chaque fois que j’y pense
Et dont les yeux de braise me demandent que je la baise
Plein d’amour, sans détour...
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5. |
Pas vu pas pris
03:36
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Je mets des souliers de plomb
Pour passer toute la journée
à bosser comme un con
Et rentrer fatigué
Sans aucune satisfaction
Pourquoi pas essayer
Comme le fait l'alchimiste
La transmutation
De mes souliers de plomb
En chaussures dorées
Je pourrais les échanger
Contre un brin de liberté
Puisqu'on laisse courir les marchands
Puisqu'on laisse passer les présents
Puisqu'on laisse pousser les tyrans
Laissez-moi m'évader sur un tapis volant
Le temps m'a dit
Qu'il fallait le prendre
Et que pour mieux le comprendre
Il fallait l'attendre
Au coeur de cette attente
Où des miroirs étranges
Flirtent avec les silences
Qui éblouissent les anges
Les ombres se font entendre
Même dans l'obscurité
Le silence donne à voir
Un peu plus de clarté
L'argent c'est du temps
Le temps de choisir
Avec qui le passer
Où et comment mourir
L'or n'a pas de prix
Tant qu'on ne l'a pas vu
Tant qu'on ne l'a pas pris
Tant qu'il ne nous a pas eu
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6. |
A l'abordage
03:05
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En dérive, à l’affût de ce qui pourrait arriver
L’autre rive aperçue, où je voudrais amarrer
Amorcer une histoire qui sait si elle pourrait durer
Juste histoire de savoir si c’est elle qui va m’aborder
Moi qui déborde de passion pour le chemin des frissons
A la recherche d’un interstice, celui qui s’y plaît s’y glisse
Et tu me glisses à l’oreille, entre deux applaudissements
Une excuse ou l’autre, c’est pareil, autour d’une foule de gens
Entre deux yeux de bonne humeur, bien accordés comme un tuner
Tu as pris mon numéro et c’était mon dernier mot…
Une attente insoutenable, comme un singe dans un cartable
Trop longtemps certainement puis enfin vint le moment
Tu m’appelles déjà quand je prononçais mon abdication
Transcendé, stupéfait, je t’invite à la maison
Dans mon antre chaotique, bateau pirate fantastique
Tu découvres l’harmonie dissimulée dans la folie
Tu me plais, je t’épluche, il te plaît mon pull à pluche
Tu m’attires, je te tire, ce qui te pousse à rougir
Des silhouettes apparaissent, des lucioles incohérentes
Tracent des messages qui s’adressent aux lendemains qui chantent
Et l’extase m’apparaît sous sa forme la plus intense
En une nuit j’apprends les secrets de la transe et de la danse
Et des montagnes de charme déclenchent des avalanches
Et les orgasmes de l’âme où je vacille et je flanche
A caresser tes papillons qui comme des yeux s’ouvrent et se ferment
Tes coquillages sans maquillage, ton printemps et tes orages
Là encore, j’envisage et dévisage ton corps à corps
Qui m’absorbe et que je serre fort
Et des harmoniques délectables se détachent de tes seins
Électriques, redoutables, qui me remplissent les mains
De délires en promesses, des dérives tenues en laisse
Osant presque imaginer une utopique ubiquité
Et pourtant le moment ne cesse de se rapprocher
Où ta frimousse et tes fesses allez vous évaporer
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7. |
Ding-Dong
02:24
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On va danser dans les nuages
Laisser nos peurs sur le rivage
Poser les pieds sur le sol
Qui s’envole
Quitter nos vies un peu trop sages
Qui gâchent le charmant paysage
Y’a pas d’âge pour commencer à changer
Soyons dignes de ce qu’on nous donne
Soyons des hommes sur toute la ligne
Oublions la folie ding dong qui domine
Le monde est une folie
La vie c’est de la magie
Qui ne mérite pas d’être gâchée
Dans des délires d’autorité
Le monde est une folie
La vie c’est de la magie
On ne devrait pas être si cyniques
Pour des raisons économiques
Ne vois-tu pas que la moitié
De l’humanité bosse pour payer
Les fantasmes extravagants
De ceux qui ont le temps
On va danser sous les orages
Qui embraseront le paysage
Réconcilier la Terre, le singe et le sage
Dans nos regards je veux des mirages
On va bousculer les clivages
Qui séparent les esclaves impuissants
Des hommes du temps
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8. |
Au port
03:24
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Ca fait déjà bien du temps passé à recoller des morceaux concassés, des souvenirs évadés
que j'aime à rappeler, des rêves éparpillés sur des bouts de papier, des toiles non tissées,
des projets en attente d'une impulsion latente, des phrases effilochées sur le bout de la langue,
des mots enchevêtrés dans nos doigts qui s'arpentent des voiles qui séparent et attendent le vent
qui lancera le départ vers un autre nulle part où tout sera possible, où tu resteras ma cible
au crible de mon amour, au rythme de tous les jours qui valent le détour au nom de tous ceux qui
hésitent encore à s'élancer des fleurs, de peur que leur humeur ne s'emballe un peu fort
et que leur petit cœur oublie le confort d'un bateau résigné à résider au port.
Ca suffit ça fait déjà 6 mois que je le sais, dis-moi que tu le sais et 2 mois qu'on essaye
100 fois que l'on y croit, rêvant de vive voix, si moi je crois en toi chaque fois que l'on se voit,
J'ai des larmes contrariées qui me sortent du nez, des sueurs incontrôlées viennent inonder mes pieds
et puis des tremblements me prennent quand je me mens, quand je crois que les gens s'en vont avec le temps.
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9. |
Bruxelles
02:34
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Bruxelles la nuit, Bruxelles la veille
Bruxelles qui luit, Bruxelles qui bêle
Bruxelles qui rit et se pavane
Bruxelles qui crie et qui se fane
Bruxelles qui s'anime ou qui s'amène
Bruxelles qui rit d'elle-même et qui s'aime
Bruxelles qui brille, Bruxelles l'emblème
D'une monanarchie, Bruxelles en peine
Bruxelles otage de la rage
De quelques mages de bas étage
Bruxelles qui pisse et qui transpire
Bruxelles en mieux, Bruxelles en pire
Bruxelles flamande, Bruxelles qui grogne
Bruxelles wallonne, Bruxelles qui glande
Bruxelles qui chante la Brabançonne
Bruxelles arabe, anglo-saxonne
Bruxelles la bière sur les pavés
Bruxelles les pierres de son palais
Bruxelles la mode des cravates
Le carrousel des technocrates
Bruxelles la pauvre en savate
Bruxelles qui gène, Bruxelles qui gratte
Bruxelles au chevet de l'Europe
Bruxelles la belge, Bruxelles salope
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10. |
Ton retour
03:26
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Quand la passion et les frissons deviennent les seules occupations
Y’a des gonzesses qui m’rendent malades, y’a des myriades de naïades
Entre la bringue et la meringue, c’est de la rage chronophage
Entre l’hommage et le naufrage, je deviens dingue et j’me déglingue
On fait l’amour pendant dix jours, et puis tu t’barres un peu en retard
Même s’il est clair que j’en ai marre, je s’rais heureux de ton retour
Y’a des sourires qui me font dire, qu’au fil du temps y’a tout qui revient
Y’a des regards qui me font croire, qu’il y aura toujours un départ
Il y a des pluies un peu trop grises, qui me font rester dans mon lit
Et puis des lits un peu trop vides, qui font peser les cœurs aigris
Il y a les nuits où l’on transpire, et où on est seuls ça c’est le pire
Et puis des soirs un peu trop noirs, un pétrolier dans ma mémoire
Il y a des gorges et puis des seins et des oreilles entre mes mains
Il y a tes yeux comme un dessin, il y a dans ton ventre un destin
Il y a de l’air dans les prières et puis du vent entre les dents
Il y a ma tête un peu défaite, une réussite, un air de fête
Entre le calme et la tempête, entre les vagues une coquille
Le vague à l’âme et les brise-larmes le goût du soleil qui pétille
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Jullian Bruxelles, Belgium
Entre la subversion et l'évasion, la passion et les frissons, deux guitares, un cajón, un accordéon et une contrebasse s'envolent avec vous dans une chanson francophone aux airs rock, reggae et flamenco...
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